Indépendance de St-Domingue

Début de l’année 1802, environ 30 000 soldats sont envoyés à Saint-Domingue sous l’égide du général Charles Leclerc afin de restaurer l’autorité de Bonaparte. Ce débarquement entraina une révolte des anciens esclaves. La situation déjà tendue à Saint-Domingue explosa lorsque arriva la rumeur du rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe en 1802. Le 24 juillet, le général Leclerc demanda à que l’on renonce à rétablir l’esclavage sur l’île, mais exigea le désarmement de tout homme de couleur. Cependant, l’insurrection des généraux mulâtres fit rage. Après une guerre de libération sanglante, les troupes françaises de Donatien Rochambeau capitulent au Fort Vertières devant les anciens esclaves de la colonie commandés par Jacques Dessalines. Le 1er janvier 1804, Dessalines aux Gonaïves proclama l’Indépendance de l’île de Saint-Domingue qui devint alors Haïti, premier État noir indépendant. Cependant, la France ne la reconnaîtra pas et sera suivie par les autres grandes puissances. Il fallut attendre le 17 avril 1825 et une ordonnance de Charles X pour que la France daigne reconnaître son indépendance en contrepartie d’une indemnité de 150 millions de francs aux anciens colons, compensation qui sera réduite à 90 millions de francs en 1838. 162
Retour